Bonsoir,
Pour faire suite au dernier article de Thierry Le Scoul,
Personnellement, je parle de coaching organisationnel : l'aide aux responsables , au management pour développer les capacités organisationnelles et managériales de leur organisation.
Derrière ce terme, que je me suis permis d'inventer, il y a, comme pour le coach individuel, l'idée de développement durable, d'autonomie du client. Son rôle est effectivement de "transmettre, stimuler, développer"
L’adage de la synergie qui dit que un et un peuvent faire beaucoup plus que deux, s'applique au coaching organisationnel. Celui-ci contribue à la réussite de l’organisation par le développement de ses aptitudes, de ses capacités organisationnelles (son potentiel à produire les effets escomptés) et, plus particulièrement de sa capacité managériale (l’aptitude à prendre les bonnes décisions et à les faire appliquer).
Par son action auprès des acteurs du management, le coach organisationnel contribue au développement des aptitudes de l’organisation pour de meilleures performances, pour sa pérennité et pour son autonomie. Il contribue à donner du sens à l'organisation par la pratique d'un coaching qui se veut responsabilisant, personnalisé, pragmatique, novateur et discret.
Responsabilisant en accompagnant les responsables et acteurs du management de tous niveaux au travers d’une réflexion structurée encourageant la subsidiarité, la prise de conscience individuelle et collective et l’engagement vers les objectifs.
Chaque organisation reste une entité unique. Chaque acteur du management doit s’y retrouver, l'approche doit donc être personnalisée à l’organisation. Il faut y reconnaître les défis communs et percevoir le rôle de chacun dans l’ensemble et surtout ne pas appliquer des modèles dogmatiques ou "tout faits", mais plutôt s'en inspirer en regard de chaque situation
La réussite du coaching passe donc obligatoirement par le sur-mesure, par l'emploi d'outils exprimant le sens de l'organisation et le sens de ses éléments.
Le pragmatisme viendra tout naturellement en focalisant la réflexion sur l’essentiel au lieu de la recherche de la perfection, du respect d'un cheminement normatif dans la lettre de livres spécialisés ou de normes "reconnues".
Si, par exemple, il faut appliquer un modèle ou une norme, commençons par parcourir la référence pour voir à quel degré ses différents points peuvent aider au succès final et dressons ensuite un état des lieux et un inventaire de risques quantifiés et classés par ordre de priorité.
L’effet novateur est atteint lorsque de nouvelles idées, un nouveau regard nait de la conversation, de la réflexion entre le coach et ses clients. Le coach ne connaît pas l’organisation, le coaché ne connaît pas nécessairement les outils. La synergie des deux apporte le meilleur.
Récemment, j’ai pu réfléchir avec un haut responsable sur la place de son organisation dans un contexte mondial. Sur les deux heures de l’entretien, il a soudain exprimé sa vision d’une toute autre façon: "mon rêve serait que,..". Nous avons alors mis en chantier un nouvel outil de planification stratégique, une cartographie d’environnement mieux adaptée à son contexte sans que j’aie vraiment besoin de créer ou même de négocier. C'était vraiment la discussion synergique et le plein épanouissement des deux côtés. Le client voyait son rêve devenir réalité.
Par la discrétion, je veux dire une quantité minimale d’interventions de durée et de complexité minimales avec effets bénéfiques maximaux. Le coach stimule des changement bénéfiques et ne peut en aucun cas devenir un frein au bon fonctionnement. Ceci n’est pas évident dans les premiers temps ou l’intensité du coaching est nécessairement plus grande et où le client et son équipe se demandent ce que vient faire le coach si ce n’est déranger la routine de travail avec des choses compliquées(!). Le coach ne peut en aucun cas devenir chronophage du temps de son client. Bien planifier sa stratégie d’accompagnement, être ponctuel, veiller à la dynamique des réunions, responsabiliser les acteurs, les rendre propriétaires de leur raisonnement et de leur démarche sont des points d'attention qui aident énormément. Dans la discrétion, le coach joue aussi un peu le rôle du souffleur au théâtre: il suggère, aide et veille à se retirer petit à petit au fur à la mesure de l'autonomie du coaché.
Pour ce qui est des rôles du coach, je pense pouvoir dire qu’il sera tantôt architecte, tantôt animateur, tantôt conseil.
Comme architecte, il trace la route du projet de coaching, il développe les outils et référentiels de raisonnement. Comme un architecte fait une fois que les clients ont choisi le premier modèle, il le personnalise en consensus avec son client. Sa principale qualité est ici d’exercer son art d’écoute du client pour en dégager la meilleure stratégie d’accompagnement et les meilleurs outils pour en supporter le cheminement.
Comme animateur, il veille à ce que les discussions d’équipe se tiennent au bon niveau, soient créatives, riches et restent focalisées sur l’objectif. Il y déploye donc ses talents de facilitateur.
Remarquez ici que souvent, j'ai pu constater que la médiocrité institutionnalisée des réunions fait malheureusement partie de la culture de nombreuses organisations.
Les mécanismes de perte de sens, de perte d'opportunités sont bien décrits dans le livre de Morel, sur les décisions absurdes. Au travers d’exemples célèbres, vous y découvrirez un inventaire assez complet des pièges liés au travail en groupe.
Comme expert ou conseil, il apporte, ses recommandations, aux différentes étapes du processus managérial: Comprendre et modéliser, s’informer, analyser, décider, concrétiser.
Il y évalue l’impact de la réunion sur la réussite du projet du client et propose de nouvelles pistes. Ceci à la fois par la parole (à chaud) mais aussi au travers d'un rapport, fruit d'une analyse plus mature à chaque étape de sa mission.
Enfin, la réussite du coach est conditionnée à une chose essentielle: la confiance du client. Une réelle complicité doit se développer, et très rapidement, pour que le coach aie une influence positive et effective sur la réussite du client.
Tout ceci n'est pas évident, mais, quel plaisir et quel bonheur quand on y arrive!
A votre service
Guy
Le consultant dans son rôle de coach
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